Aujourd’hui, cette dette est presque effacée. Cela change tout », confie-t-il. Désormais dotée d’une meilleure visibilité opérationnelle, la compagnie peut envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité, du moins sur les lignes domestiques. Les nouvelles conditions de location, renégociées à la baisse, permettent de soulager la trésorerie et de sécuriser les actifs à long terme.
Turbulence
Mais la route reste longue, semée d'obstacles et de turbulences à gérer. La réputation de la compagnie, longtemps entachée par les annulations à répétition, les retards chroniques et les problèmes de maintenance, ne se répare pas en un simple contrat. Pourtant, des signaux encourageants émergent. « On ressent qu’il y a une volonté de faire mieux, même si tout n’est pas encore parfait », témoigne Herilala, un agent de voyage à Antsirabe. Pour Abelo, le loueur aéronautique partenaire, accorder une nouvelle chance à Madagascar Airlines est un pari assumé. « On mise sur la continuité et sur une relation de confiance renouvelée. C’est rare dans ce secteur ». Ce soutien extérieur est d’autant plus précieux qu’il pourrait inciter d’autres opérateurs à revenir à la table des négociations avec la compagnie. Car si le ciel malagasy veut vraiment se libérer, il faudra plus que deux avions et une volonté retrouvée.